22/10/2012

Les humeurs vagues abondent sur les ondes



Parfois, je m'attarde sur la Toile, venu que je suis, prendre des nouvelles de nous. Je ne cherche rien en particulier, si ce n'est juste me faire une idée de la tendance du jour. En apprendre un peu plus sur la teneur, la nature douce amère et parfois sucrée salée de nos sentiments. Nos liens plus ou moins tenus, nos relations plus ou moins tendues, entretenues, maintenues, connectés que nous sommes. Prendre connaissance de l'humeur du moment. L'instant est un leurre puisque sans cesse changeant. La seule chose qui demeure ? La vérité... assurément. En tout cas, il me faut sans cesse m'en assurer. Elle aussi a son tempérament et ses humeurs sont changeantes. Parfois elle ment.

Une fois sur la page, je lève le pouce, pour donner mon assentiment. Deux points puis fermez la parenthèse et me voilà souriant à une blague ou une subtilité de langage faite par une connaissance ou un ami proche. J'envoie une réponse à une question posée à la cantonade et qui n'attend pas nécessairement que j'y réponde. Je sollicite une réponse à une question posée ultérieurement. Je m'autorise, en dépit de la circulation, une intrusion dans une conversation à laquelle je ne suis peut-être pas convié. Je suis parfois mort de rire, ou alors j'anglicise cette expression. Lot of laught pour être plus précis. Je fais suivre le point virgule d'une parenthèse non ouverte - qu'il me faut pourtant fermer si je veux envoyer un clin d'oeil. Entre le jour de ma première connexion et aujourd'hui je constate que des groupes se sont formés, et que d'autres se sont fermés. D'aucuns tiennent la route d'autres à peine formé ce sont refermés. Des groupes ont ainsi disparus de  la toile ou bien alors ils stagnent de manière fantomatique comme pris à jamais dans les toiles du réseau. Les choses se font puis se défont. Ainsi font, font, font les petites marionnettes. Certains sujets affleurent à la surface de cette page ouverte comme un livre, d'autres, plus lourds, sont dit sujet de fond.

Quelques fois, l'âme du réseau se fait rasoir alors, parce qu'occupé et ennuyé par tant d'inepties je survole puis je ferme la page. C'est qu'il y a d'autres discussions à entretenir, d'autres réalités à vivre. Des coups de gueule éclatent de temps à autre, suivit d'autre fois de coup de cafard, what is in your mind ?  Des mots dures ou doux selon les circonstances circulent d'un bout à l'autre des ondes. Les activités des uns et des autres défilent sur la droite de l'écran, c'est qu'à certaines heures le trafic est dense, les gens sont à cran. "Parfois il y a mutinerie", des musiques de tout horizon apparaissent sur les profils des uns et des autres, "Au pavillon des lauriers, il y a de quoi se demander, à quoi c'est dû...

Un tel aime-ci, un tel aime-ça, tel autre n'approuve pas ceci et celui-là n'approuve pas cela. Écoutez ce son, voyez cette image, lisez donc cette information, ne ratez surtout pas cette exposition. Un tel à pris le large : Paris, New-York, Dakar, Bali, Tokyo, la Creuse, Lagos, et voilà Jean qui passe, qui ne s'arrête pas...

Je regarde ma montre : Bon sang, bon sang ! Faut que j'y aille. D'une part, le temps passe et de l'autre j'ai une vie au dehors. Je veux pas non plus me laisser prendre au dépourvu dans les rets de la Toile.  

Kind'A blog à fond !

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