19/06/2011

LE LIEU DIT COMMUN


Nous cherchions des endroits, des places, des lieux où nous poser. Oiseaux sur la branche à peine apaisés. Connectés au reste du monde dit international, du genre humain. Bruxelles, un après midi un temps coincé entre chien et loup. Dimitri me dit : "Rachel propose..." et moi blagueur je rétorque aussi sec "Et moi je dis pause"... Un silence, puis il reprend. Une fraction de seconde se coince entre la fin de ses mots et le moment où me voilà rêvant d'un ailleurs. Sophie est du côté de London Bridge. Je songe à lui envoyer mes pensées par texto. J'hésite. Dimitri me dit texto : "Tu te radines plutôt oui..." J'écris le texto puis je me ravise. Vise un peu le tableau de Georges Seurat. Dimitri a tord, mais bon, je lui laisse croire qu'il a raison. C'est ce que l'on nomme, dans le jargon intello, le bénéfice du doute.

Pourtant sur l'écran de mon téléphone on pouvait lire : " Une pensée pour toi de Bruxelles où je suis en compagnie d'un couple d'amis. Amitiés Forever". Au final, je ne toucherai pas à la touche "envoi" de mon cellulaire. J'éviterai également la case prison, sans pour autant passer par la banque. Le monde n'a pas le monopole de la petitesse des esprits, politesse oblige. Le Monopoli, est un jeu auquel je ne m'adonne plus depuis que j'ai doux ans, je sais que ce n'est pas vrai mais bon. Je n'enverrai que par la pensée mes pensées pour Sophie. Dimitri mauvaise langue dit : "Tu ne veux surtout pas dépenser ouais !"... Et je songe : "Sophie see you soon, in another place, without this guy named Dimitri..." Je souris tandis qu'à mes pieds ronronne et danse un chat. Quand les souris ne sont pas là les chats eux aussi s'agitent sur des rythmes endiablés. Parole d'un vieux chat.

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