22/08/2011

Questions instinctives


Le principe de changement ou d'évolution selon l'échelle à laquelle on se réfère est à l'image du paradoxe que constitue l'humanité. J'entends par là que bien que faisant parti des phénomènes indispensables à la vie humaine, il n'en demeure pas moins celui qui engendre le plus de tourments dans le coeur des hommes. À une échelle individuelle, l'homme sentant se produire en lui des changements se cramponne à un état passé craignant de tout perdre parce que bien évidemment au moment ou s'annonce le bouleversement interne, il ne sait ce qu'il va y gagner mais à l'inverse il est conscient de ce qu'il va perdre. Les questions qu'on est en droit de se poser sont donc les suivantes : Si l'homme n'éprouvait pas cette peur, garderait-il ce qui est indispensable à sa survie une fois le bouleversement arrivé à son terme ? N'est-ce pas justement cet état d'alerte qui lui a permis de le conserver ? Fondamentalement, l'homme peut-il faire-fi de cette crispation ? Ne relève-t-elle pas en définitive du champ de ce que l'on nomme réflexe ? N'est-ce pas bon signe ? Notre organisme a-t-il nécessairement besoin que nous nous crispions pour enclencher le principe de sauvegarde ? N'est-il pas capable de l'enclencher de son propre chef ? Cela n'est-il pas fonction de la qualité de l'instinct de survie de l'individu ? Et ceux qui se cramponnent à des principes qui leurs sont néfastes souffrent-il nécessairement d'un dysfonctionnement de leur instinct ? Ce dernier a-t-il une durée de bon fonctionnement limitée dans le temps ? Voilà des questions qu'il est bon de se poser et pour lesquelles je ne puis ici apporter de réponses. J'ai bien évidemment mon avis sur la question, mais il ne m'importe pas de le livrer sans l'avoir plus longuement et murement réfléchi.

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