06/01/2011

Le meilleur des mondes ne sollicite pas nécessairement le meilleur des hommes

Cotonou, 23/12/2010

Toujours aux informations, on annonce l'investiture du premier président démocratiquement élu en Guinée Conakry en la personne de Alpha Condé, ce qui me réjouis mais je dois aussitôt remiser mes rêves de démocratie pour le continent quand bien même il nous reste encore à donner notre définition de la démocratie, lorsque apparaît la bouille de Blaise Campaoré sur les écrans de télévisions. Le commentateur annonce le plus sérieusement du monde les chiffres de sa réélection 85,3% des Burkinabé auraient voté pour lui au premier tour. Le décor de la cérémonie est tellement pompeux qu'il semble porter les stigmates de l'illégitimité de cette réélection. Un peu comme si conscient de cette farce il fallait la faire oublier, forcer un peu le trait, et noyer le tout dans le faste de la cérémonie. Mais chaque détails du décor renvoie à l'observateur averti les doutes de l'organisateur quant à ça réelle légitimité, met l'accent sur ses incertitudes. En voulant trop cacher le forfait on met en exergue ce dernier. Un sourire navré se dessine sur mon visage, la moutarde me monte au nez. J'éructe quelques propos bien senti à l'égard de la communauté internationale puis je reprends le cours de mon existence car, et ce n'est pas la première fois que je fais ce constat, mais je suis fondamentalement un idéaliste : de la politique et des politiciens il ne me faut définitivement plus rien attendre.

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