24/11/2011

De passage



Naviguer entre les lignes, les jours de pleine lune



Fuir les marées humaines, bouches ouvertes vociférant à longueur de temps



Il faut de l'endurance et de la pratique pour surmonter certaines humeurs, certains tempéraments



Ramper au fond de sa crypte, où l'on se terre pour ne pas voir la lumière du jour



Les cris de la foule, les mouvements de la houle


Déserter les premières lignes, dès que l'occasion s'offre à nous



Les questions que l'on se posent ont-elles nécessairement des réponses ?



Est-on sur que celles-ci nous rassurerons ?



N'est-ce pas là la fonction première de toutes réponses ?


Si le doute est nécessaire à quoi peut bien servir la réponse ?



J'avance masqué sur une terre brulée.



Suis-je bien à l'endroit ou je suis né ?



Puis-je encore me retourner ?



Les devantures des maisons de mon enfance ont-elles encore les couleurs d'avant ?



Où portent-elles la marque de mon absence, celle du changement ?


Je me rapproche d'un nouveau jour, chaque fois que tombe la nuit



Mes pas hésitant disent le doute en question



J'avance masqué sur une terre brûlée par le temps, l'air ambiant et mon tempérament


Père, vois-tu le visage de ton fils devenu homme maintenant ?



Longtemps loin de toi tu l'as maintenu pour des raisons que de toi seul tu comprends



Lui, porte toujours en lui à hauteur inverse des habitudes de la maison



La peur d'un lieu que de sa mémoire il a chercher à chasser



Comme l'on chasse du revers de la main un quelconque vulgaire insecte qui nous empêche



de garder nos membres au repos


Le souvenir est une douleur parfois, une douceur d'autrefois


Mère que penses-tu du silence de ton enfant devenu grand ?





A-t-il toujours les mêmes traits ou se sont-ils endurcis ?





A-t-il encore sur le visage ce sourire qui t'était si familier ?





JE sais que les mères se souviennent toujours de ce genre de petites choses










Il pleure le gaillard, il pleure le temps qui longtemps pour lui paru pure gaspillage, perdu





Mais au fond, il sait que perdu lui ne l'ai pas





Alors... tout peut recommencer










Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Contact

dagara.dakin@gmail.com