Naviguer entre les lignes, les jours de pleine lune
Fuir les marées humaines, bouches ouvertes vociférant à longueur de temps
Il faut de l'endurance et de la pratique pour surmonter certaines humeurs, certains tempéraments
Ramper au fond de sa crypte, où l'on se terre pour ne pas voir la lumière du jour
Les cris de la foule, les mouvements de la houle
Déserter les premières lignes, dès que l'occasion s'offre à nous
Les questions que l'on se posent ont-elles nécessairement des réponses ?
Est-on sur que celles-ci nous rassurerons ?
N'est-ce pas là la fonction première de toutes réponses ?
Si le doute est nécessaire à quoi peut bien servir la réponse ?
J'avance masqué sur une terre brulée.
Suis-je bien à l'endroit ou je suis né ?
Puis-je encore me retourner ?
Les devantures des maisons de mon enfance ont-elles encore les couleurs d'avant ?
Où portent-elles la marque de mon absence, celle du changement ?
Je me rapproche d'un nouveau jour, chaque fois que tombe la nuit
Mes pas hésitant disent le doute en question
J'avance masqué sur une terre brûlée par le temps, l'air ambiant et mon tempérament
Père, vois-tu le visage de ton fils devenu homme maintenant ?
Longtemps loin de toi tu l'as maintenu pour des raisons que de toi seul tu comprends
Lui, porte toujours en lui à hauteur inverse des habitudes de la maison
La peur d'un lieu que de sa mémoire il a chercher à chasser
Comme l'on chasse du revers de la main un quelconque vulgaire insecte qui nous empêche
de garder nos membres au repos
Le souvenir est une douleur parfois, une douceur d'autrefois
Mère que penses-tu du silence de ton enfant devenu grand ?
A-t-il toujours les mêmes traits ou se sont-ils endurcis ?
A-t-il encore sur le visage ce sourire qui t'était si familier ?
JE sais que les mères se souviennent toujours de ce genre de petites choses
Il pleure le gaillard, il pleure le temps qui longtemps pour lui paru pure gaspillage, perdu
Mais au fond, il sait que perdu lui ne l'ai pas
Alors... tout peut recommencer
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